Aishwarya Rai

Aishwarya Rai est née le 1er novembre 1973 à Mangalore, dans le sud de l’Inde. Son père, officier dans la Marine marchande, passait souvent de longs mois loin de la famille. Sa mère a élevé seule Aishwarya et son frère aîné, Aditya. Malgré cela, Aishwarya a eu une enfance heureuse, avec une passion pour le septième art née dès son plus jeune âge. Très tôt, elle a commencé à prendre des cours de danse classique Bharatnatyam qui lui serviront lorsqu’elle deviendra actrice. La danse reste un critère de sélection essentiel pour devenir actrice à Bollywood. Alors Aishwarya a beaucoup travaillé pour suivre cette voie hors du commun.

Au début des années 70, la famille Rai s’est installée à Bombay et Aishwarya s’est lancée alors dans des études d’architecture, travaillant comme mannequin pendant son temps libre. Très vite, elle a été remarquée par les plus grandes agences de publicité. Sa première apparition à la télévision fut dans une publicité pour Pepsi avec Aamir Khan, d’autres campagnes se sont succédé, faisant d’elle un top model en Inde. Sa carrière dans le mannequin durera de 1992 à 1994.

 

Elle n’a que 19 ans lorsqu’elle s’inscrit au concours de Miss India. Elle ne sera que première dauphine lors du concours, mais un an plus tard, elle remporte le titre de Miss Monde (1994 ). L’Inde est en effervescence, cela fait 28 ans que le pays souhaite une telle consécration. Commence alors un véritable défilé de producteurs et de réalisateurs pour donner à la jeune femme un rôle au cinéma. Depuis toujours, le critère de sélection à Bollywood a été la beauté, et Aishwarya incarne cet idéal unique de la beauté du nord et du sud de l’Inde réunis. Comme beaucoup de jeunes actrices débutantes, elle choisit de commencer avec un célèbre réalisateur du sud de l’Inde, Mani Ratnam. Son premier film Iruvar, sorti en 1997, est acclamé par la critique. Le film est tourné en tamoul, bien que ce ne soit pas la langue natale de Aishwarya qui est l’hindi (parlé à Bombay).  

 

Elle remporte le prix du jeune espoir féminin pour un autre film, Aur Pyar Ho Gaya, sorti la même année et qui marque ses débuts à Bollywood. Les critiques ne sont alors pas toujours tendres avec elle et remettent en cause ses talents d’actrice… Mais elle va leur prouver le contraire l’année suivante avec le joli succès Jeans, film tamoul sorti en 1998.

 

La véritable reconnaissance aura lieu en 1999 avec Hum Dil De Chuke Sanam pour lequel elle remporte la distinction de meilleure actrice lors des Filmfare Awards (équivalents de nos Césars) de 2000. Le succès du film dépasse les frontières. Elle charme à nouveau le public avec son charisme et ses talents de danseuse dans Taal.

Kollywood lui ouvre à nouveau les bras en 2000 où on retrouve Aishwarya dans Kandukondain Kandukondain. C’est aussi l’année où elle tourne à deux reprises avec Shahrukh Khan, dans Josh et surtout dans Mohabbatein, qui finira deuxième au box-office cette année-là.

 

Les deux vedettes collaborent à nouveau en 2002 dans Devdas, présenté à Cannes en 2002, film qui lui apporte la reconnaissance internationale qui manquait à son palmarès. Il faut dire que c’est la première fois que Bollywood fait son entrée dans la Mecque du cinéma. Aishwarya Rai y incarne la fière Parvati, qui a attendu dix ans son amour d’enfance, Devdas, malgré la différence de classe sociale qui les sépare. Le succès est mondial, immense et fulgurant et le film remportera dix Filmfare Awards.

 

Depuis, la carrière d’Aishwarya Rai a connu une ascension fulgurante, et avec des dizaines de films à son actif avec des réalisateurs de grande renommée, elle devient incontestablement l’actrice numéro un de Bollywood. Bref, elle est à Bollywood ce que Julia Roberts est à Hollywood.

 

En 2003 sort Dil Ka Rishta, un film cher à son cœur, car il s’agit d’un projet familial, produit par son frère et écrit par sa mère.

La même année, Aishwarya est saluée pour sa prestation dans un film en Bengali, Chokher Bali, adapté d’un roman de Rabindranath Tagore, avant de se lancer dans le tournage du thriller Khakee qui sortira en 2004.

 

C’est l’année où les portes du cinéma européen s’ouvrent pour elle : elle tourne dans Bride and Prejudice (Coup de foudre à Bollywood), adaptation anglaise du roman Orgueil et Préjugés de Jane Austen. La même année, sa performance dans Raincoat lui vaut une autre nomination aux Filmfare Awards.

 

Les sorties de l’année 2005 sont des échecs commerciaux, mais Aishwarya rebondit en 2006 avec Umrao Jaan, où sa beauté, sa grâce et sa prestance sont très remarquées, et Dhoom 2, film d’action où la belle forme un duo avec Hrithik Roshan. Le film explose les records, devient un blockbuster et même le film le plus rentable de cette année 2006.

En 2007, on la retrouve aux côtés d’Abhishek Bachchan dans le film Guru, qui retrace la vie d’un homme d’affaires ayant réussi malgré un statut social peu élevé. Le film est bien accueilli et très acclamé par le plus grand nombre. On applaudit aussi son jeu d’actrice dans un film anglais, Provoked, où elle incarne une femme qui, victime de violences conjugales, prend la décision d’assassiner son mari.

Le succès l’attend à nouveau en 2008 avec la saga historique Jodhaa Akbar. Elle y interprète la princesse hindoue Jodhaa contrainte d’épouser l’empereur moghol Jalaluddin Muhammad Akbar, interprété par Hrithik Roshan. Le film est resté l’un des plus célèbres de l’industrie Bollywood.

La même année, Ram Gopal Verma lui propose un rôle dans son film Sarkar Raj, aux côtés des Bachchan père et fils.

2010 sera l’année Kollywood pour Aishwarya Rai puisque deux succès l’y attendent : un long-métrage signé Mani Ratnam, Raavanan, et un film de science-fiction, Enthiran, énorme réussite du cinéma tamoul, où elle donne la réplique à Rajinikanth.

Elle tourne néanmoins dans un Sanjay Leela Bhansali, Guzaarish, qui fait un flop malgré des critiques élogieuses.

 

Enceinte, Aishwarya décide de prendre du recul et ne fréquentera plus les studios de cinéma durant les cinq prochaines années. C’est pendant cette période, en 2012, que la France lui décerne le rang de Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Il faudra donc attendre 2015, année où elle fait son come-back, pour la revoir sur grand écran, dans Jazbaa, aux côtés d’Irrfan Khan.

En 2016, elle émeut le public dans Sarbjit qui relate la vie de Sarabjit Singh, fermier indien accusé à tort de terrorisme par la justice pakistanaise, et dont la sœur, interprétée par Aishwarya, fera tout pour obtenir la libération.

Elle apparaît aussi, plus radieuse que jamais, dans le dernier Karan Johar, Ae dil hai mushkil. Son dernier film en date est Fanney Khan (2018), où elle apparaît entourée de Rajkumar Rao et Anil Kapoor.

 

Après une relation tumultueuse et très médiatisée avec Salman Khan, Aishwarya Rai épouse Abhishek Bachchan en 2007. Ils ont une fille, Aaradhya, née en 2011. Amitabh Bachchan, légende vivante du cinéma indien, est ainsi devenu son beau-père.

 

Aishwarya Rai est aussi une actrice engagée dans des causes humanitaires, pour l’éradication de la polio, l’éducation des filles de milieux défavorisés, pour venir en aide aux nécessiteux, et bien d’autres. Son nom est associé aux plus grandes marques des luxe étrangères ainsi qu’aux plus célèbres marques en Inde (Longines, De beers, Coca..). Elle est ambassadrice de la marque L’Oréal.

 

En Inde, elle incarne l’image de la femme moderne et indépendante qui mène sa carrière comme une businesswoman avec brio. L’industrie du cinéma indien la respecte pour son professionnalisme. Aishwarya Rai y est l’une des personnalités les plus célèbres. Véritable icône, sa beauté sculpturale, sa grâce et ses performances en danse, ont fait souvent dire d’elle qu’elle était la plus belle femme au monde.

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